Comment utiliser la sortie AV de FCPX en direct avec les nouveaux Macs ?

Depuis la version 10.3 de FCPX, il est possible d’avoir une vraie sortie AV (monitoring/contrôle) directement en branchant un écran à un port Thunderbolt/USB-C des nouveaux macs (iMacs, Mac Book Pro…) sans avoir à passer par une interface externe (type Blackmagic Design ou AJA).

Oui, vous avez bien lu ! Un simple écran branché « informatiquement » via un câble peut faire office de moniteur de contrôle vidéo, hors interface du logiciel. Cela manquait à FCPX a contrario d’autres NLE… Cette option était attendue et elle fonctionne (mais, nous allons le voir, avec quelques contraintes…).

Dans notre cas, nous avons branché un moniteur EIZO sur l’iMac 5K 2017 via un câble USB-C/DisplayPort. Immédiatement, l’écran secondaire est reconnu et le bureau OS X s’affiche de manière « étendue ».

Mais ce n’est pas ce que nous souhaitons : nous voulons une vraie sortie vidéo plein écran. En lançant FCPX, nous nous apercevons vite que la sortie AV est grisée. On nous aurait menti ?

Non. Il y a un truc ! Pour que cela fonctionne, il faut que la moniteur soit dans une résolution vidéo standard (1920 x 1080 par exemple…). Or, l’écran EIZO est un moniteur informatique à la base, d’une résolution native de 1920×1200. Or les « préférences systèmes » pour les moniteurs dans Sierra ne permettent pas de sélectionner une autre résolution pour cet écran !

L’astuce : il faut appuyer sur la touche « Option » en même temps que l’on coche « Résolution à l’échelle ». Et là surprise : on peut maintenant sélectionner d’autres résolutions « non-natives » pour l’écran !

Initialement, l’OS ne propose que ces options :

Mais en appuyant sur la touche « Option » avant de cliquer sur « A l’échelle », on obtient plus de possibilité :

On redémarre la Mac et on lance FCPX…

Et boum ! Dans les préférences de l’application, onglet « Lecture », FCPX reconnaît une sortie AV via DisplayPort ! Là où il indiquait avant « Aucune sortie trouvée ».

Il ne reste que plus qu’à l’activer (menu « Fenêtres>Sortie AV) et l’écran EIZO secondaire affiche l’image de la timeline en plein écran, comme un vrai signal vidéo, hors interface de FCPX.

On a donc une station de montage « pro » au confort de 3 écrans :

  • 1 écran pour la timeline et le visualiseur
  • 1 écran pour le navigateur
  • 1 écran de monitoring/contrôle (vrai retour vidéo)

Reste plus qu’à étalonner l’écran de contrôle pour avoir une reproduction fidèle de l’image délivrée.

 

 

Panasonic annonce le GH4…4K !

Panasonic vient d’annoncer une grosse bombe dans l’univers des caméras « hybrides » (ou photocams) pour succéder au GH3. Les ingénieurs y ont ajouté les fonctions incontournables d’une vraie caméra et des spécificités réclamées par beaucoup de vidéastes adeptes de la marque. Tout en proposant de filmer maintenant en… 4K ! Panasonic oriente donc encore un peu plus clairement vers la vidéo « pro » son appareil phare de la gamme Micro 4/3 et s’assure de s’attirer un peu plus le regard des professionnels, qui ne jurent encore que par Canon (5DMK3, C300, C500, ou 1DC…).

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Mais la donne risque bien de changer vu l’accessibilité tarifaire de l’appareil (on parle de 1990 euros pour le boîtier nu). Les connectiques professionnelles et les fonctions longtemps attendues qu’apporte le boîtier d’interface additionnel DMC-YAGH (là, on murmure que ce monstre – au design contestable – pourrait coûter le prix du GH4 seul ! Mais il faut savoir qu’une option de ce type est facturée plus de 10 000 euros chez Canon…). C’est bien simple : un appareil qui filme en 4K, qui offre cette qualité d’enregistrement et qui dispose de toutes ces fonctions, ailleurs, à ce prix, ça n’existe pas !

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Plutôt que reprendre les spécifications complètes de l’appareil qui circulent partout sur Internet ce matin, j’ai listé les améliorations notables par rapport au GH3 et qui me paraissent un énorme atout pour une utilisation professionnelle dans le cadre de nos travaux vidéo chez Inimage(s). J’ai mis en gras certaines spécificités que j’espérais depuis longtemps sur ce type d’appareil.

Boîtier GH4K :

  • 4K enregistré en interne à partir de la (presque) totalité des pixels du capteur (vive les deux valeurs de plan en un seul lorsqu’on livre en 1080p et que l’on tourne en 4K !)
  • Sortie HDMI non compressée en 10bits 4:2:2 1080p
  • Ralenti jusqu’à 96im/s en 1080p
  • Accéléré jusqu’à 2im/S
  • Débit vidéo en 1080p à 200mb/s en ALL-Intra et 100mb/s en IPB (+ du double du GH3)
  • Ecran OLED de 1,036 million de pixels et EVF de 2, 360 millions de pixels (annoncé pour un contraste de 10 000:1)
  • Choix des niveaux de travail en vidéo (Video Level « Brodcast Safe » 16-235 ou Full Data Range 0-255)
  • Compatible monture PL (avec adaptateur)
  • Réduction drastique du rolling shutter grâce à un temps réduit de lecture des infos capteurs
  • Plage dynamique améliorée (Panasonic annonce 12 diaph)
  • Sensibilité améliorée
  • Zebra et focus peaking !
  • Mire de barres SMTPE/EBU et test tone
  • Mode « Cinelike D et V » (gamma cinéma) hérité de la Varicam
  • Courbes de niveaux hautes lumières et basses lumières ajustables sur la caméra
  • Nouvel autofocus 49 points DFD (Depht From Defocus) encore plus rapide (0,07 sec.)
  • Shutter électronique silencieux qui fonctionne maintenant en RAW pleine résolution
  • Mode rafale jusqu’à 40 im/s en photo
  • Nouveau processeur plus rapide (traitement par processeur 4 coeurs)
  • Tropicalisé

Avec l’add-on DMC-YAGH qui se fixe sous le boîtier :

  • 2 entrées XLR avec alimentation 48V et réglages manuels des niveaux
  • 4 sorties SD-SDI permettant la sortie d’un signal 4K 10bits 4:2:2 non compressé
  • 1 entrée Time Code externe
  • 1 entrée alimentation 4 broches

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Pour l’instant, aucun tarif ni date de sortie ne sont mentionnés par PANASONIC. Ils ont seulement parlé, lors de la présentation, de pré-commandes qui débuteraient le 17 mars.

En attendant, voici le film réalisé par Panasonic pour promouvoir la bête (à regarder en 4K si votre machine le permet !) :

Et le making of :

Sources : 43rumors, eosHD

 

Angle d’obturation ou vitesse d’obturation ?

A l’heure où les caméras numériques dites « cinéma » deviennent de plus en plus accessibles (Blackmagic Design pour ne pas les nommer), certains sont souvent perdus avec la mesure de la vitesse d’exposition qui s’exprime, dans le « parlé cinéma », en degrés d’angle du shutter. C’est vrai que nous étions plutôt jusqu’alors habitués aux vitesses d’obturation, propres au digital et à la photographie, indiquées par nos boîtiers DSLR.

ShutterAngle

La petite formule mathématique pour convertir des vitesses d’obturation en angle de shutter est la suivante :

Angle = (Vitesse x 360) / Temps d’exposition

Où l’angle est exprimé en degré, la vitesse en im/s et le temps en fraction de seconde (1/100, 1/50…).

Comme vous avez autre chose à faire que des maths sur le terrain, je vous ai préparé une petite table de conversion. Vous trouverez donc les vitesses correspondantes pour les angles de shutter disponibles sur les caméras Blackmagic Design.

Tableau

On utilisera donc communément l’angle « normal » de 180 degrés (surtout depuis que la mise à jour 1.5.1 a corrigé l’étrange « motion blur » qu’il produisait sur les images), sauf si, par exemple, en tournant à 24 images, l’éclairage produit un désagréable « flicker ». On changera alors pour un angle de 172,8 afin de retomber sur la fréquence du courant (50Hz) dans nos contrées.

Quelles cartes SD pour la Pocket Camera ?

On le sait, la Blackmagic Pocket Cinema Camera est capricieuse en ce qui concerne les cartes SD. Surtout depuis qu’elle enregistre au format CinemaDNG compressé sans pertes (RAW) depuis sa mise à jour 1.5. En effet, les débits sont alors très conséquents et il vous faut la carte qui suive !

Après de multiples pérégrinations sur le web et quelques essais pas toujours concluants de mon côté, la base de données la plus complète (et mise à jour) que j’ai pu trouver s’affiche ici.

Et force est de constater une chose : à partir du moment où l’on tourne en CinemaDNG et que l’on ne souhaite pas avoir des rushes entrecoupés de « drops frames » à répétition, le choix ne se limite plus qu’à… deux cartes « pros » hautes performances (et prix en conséquence…) !

La première vous permettra de tourner 17 ou 18 minutes de rushes (selon que vous tourniez à 25 ou 24 im/s) et la deuxième autorisera 8’30 ou 9 minutes d’enregistrement (à 25 ou 24 im/s). Ah tiens ! Comme c’est curieux, c’est la moitié de temps pour la moitié de capacité ! C’est quand même vachement bien fait les mathématiques !

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Trève de plaisanterie, vous verrez que la base de données citée plus haut mentionne d’autres cartes pour l’enregistrement RAW. Mais avec ces cartes, certes moins chères, vous ne pourrez enregistrer que 22 secondes d’une prise (au mieux !) avant que le premier « drop frame » surgisse.

Bien évidemment, si vous faites une croix sur l’enregistrement CinemaDNG et que vous vous rabattez sur le format ProRes 4:2:2 HQ, beaucoup plus léger, l’offre de cartes compatibles s’élargit de manière conséquente.

À ce rythme, on se demande quelle carte sera compatible (et à quel prix ?) avec le 4K à 200Mb/s du futur Panasonic GH4 qui sera annoncé la semaine prochaine !


Vite fait, bien fait et… pas cher ?!

Certaines sorties de rendez-vous « client » sont l’occasion de revenir sur une utopie insuffisamment ancrée dans l’inconscient collectif de nos métiers. Ainsi, il est parfois bon de rappeler quelques principes pour le respect de nos professions et la juste appréciation de nos compétences. En effet, le dialogue qui suit relève de l’incompatibilité de plusieurs facteurs :

– J’ai vu une vidéo sur YouTube tournée avec un drone : c’est super les drones ! Ça serait bien d’utiliser ça dans la vidéo de l’entreprise, non ? Il faut que ça fasse « Transformers » !
– Heu. Oui. Ok. Quel est votre budget pour faire ça ?
– Bon, là, on a pas vraiment de budget… C’est la crise… Heu, le budget annuel est déjà bouclé.
– Bon. Je vais y réfléchir et je vous prépare un devis.
– Ah, j’oubliais ! Les RH veulent que la vidéo soit en ligne 24 heures après la fin du tournage.
-… !

Bref, une bonne vidéo tient à trois paramètres : le temps, l’argent et la qualité visée. Et toute la difficulté est de jouer entre ces différents paramètres. Sauf que, la plupart du temps, deux facteurs seulement sur trois peuvent être retenus (d’où l’utopie !).

L’illustration ci-dessous rappelle donc les conséquences de ces choix (ah ! On en arrive aux fameux « compromis » !). Bien que montrant, je pense, une volonté à toute épreuve pour atteindre un résultat à la hauteur des attentes, j’ajouterais néanmoins en guise de légende ce proverbe québécquois : « on ne demande pas à un cheval de pondre un oeuf ». La question est donc de savoir si une utopie relève de l’impossible (vous avez trois heures avant le ramassage des copies !).

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Et parce-qu’il est toujours bien pratique d’avoir un cas concret, voici un extrait de l’excellente série « The L-World », reprenant en tout point la logique de ce graphique :

Nouvelle mise à jour 10.0.6 de Final Cut Pro X !

C’était une grosse keynote aujourd’hui pour la Pomme ! Outre l’annonce des nouveaux iMac, Mac Mini, nouveaux iPad Retina et Mini, Apple a sorti plus discrètement une mise à jour de Final Cut Pro X numérotée 10.0.6 apportant son lot de nouveautés :

  • – Montage audio multi-canal
  • – Import unifié
  • – Partage en ligne
  • – Double visualiseur
  • – Support des fichiers 5K en natif (bienvenue RED Epic !)
  • – Support des fichiers MXF
  • – Copier/coller des attributs des effets
  • – Clips connectés flexibles
  • – Nouvelles fonctionnalités de sélection
  • – Gel de l’image
  • – Ombre portée
  • – Plans composés avancés
  • – Nouvelles dispositions des scopes
  • – Export d’une sélection d’un projet
  • – Mise en mémoire des in/out à l’intérieur des clips

Vous pouvez retrouver toutes les spécificités de cette mise à jour sur la page dédiée du site d’Apple.

Magic Lantern Alpha 2 pour le Canon 5D MKIII

Les petits bricoleurs de génie de Magic Lantern viennent d’annoncer, via leur site, la disponibilité  de la version Alpha 2 du hack pour les récents Canon 5D Mark III ! Après la version pour Canon 7D qu’on attendait plus et sortie en début de mois, c’est quasiment toute la gamme des DSLR Canon (exceptés les tous récents 650D/T4i fonctionnant sous processeur Digic 5, mais ça ne saurait tarder…) qui bénéficie de ce « tweak » indispensable pour tous les vidéastes utilisant les DSLR pour la vidéo.

Qu’apporte cette Alpha 2 ? Principalement : l’exposition graduelle (fort utile lors des passages INT/EXT dans un même plan), la vidéo HDR, l’assistance à la mise au point (via le fameux Magic Zoom), des réglages supplémentaires de contraste, luminosité et saturation (pour tourner en « flat profile ») et enfin la sortie « clean HDMI » grâce à la suppression de toutes les indications à l’écran.

Il y a beaucoup d’autres fonctionnalités supplémentaires dont vous pouvez retrouver la liste complète sur le site de Magic Lantern.

Caméra HERO3, la nouvelle bombe de GoPro

Amateurs de sports extrêmes, de sensations fortes et de caméras embarquées, GoPro vient d’annoncer la sortie de la version 3 de sa célèbre caméra compacte : la HERO3. Et elle fait parler d’elle ! 30% plus petite, 25% plus légère et 2 fois plus puissante que les précédents modèles. Déclinée en 3 versions, c’est surtout la « Black Edition » à 399 $ qui a retenu toute notre attention par ses caractéristiques alléchantes. Jugez plutôt : résolution 4K@15fps, slow motion à 1080p@60fps et 720p@120fps, nouveau capteur 12MP avec une sensibilité en basse lumière améliorée, nouvel objectif réduisant les distorsions et Wi-Fi intégré ! Et comme selon notre maxime, quelques images valent mieux qu’un long discours, voici la démo tournée entièrement avec cette nouvelle HERO3 :

Plus d’informations et caractéristiques détaillées sur le site de GoPro.

Le 4K s’appellera Ultra HD pour le grand public

C’est aujourd’hui que le CEA (Consumer Electronic Association) a annoncé officiellement la norme Ultra HD (ou Quad HD) destinée à clarifier les appellations dans la jungle des labels et éclairer le consommateur sur les futurs diffuseurs (écrans plats, projecteurs…) capables de diffuser un signal vidéo haute-définition que les constructeurs nommaient jusqu’à présent 4K, en référence à la norme professionnelle déjà existante pour le cinéma numérique.

Mais le 4K existant dans le milieu pro se rapporte à une définition de 4096 x 2160 pixels. Or la « quad HD », pour quatre fois la définition Full HD (1920 x 1080), définit un signal de 3840 x 2160 pixels. Il a donc fallu rebaptiser ce signal afin de ne pas perdre le consommateur lambda et uniformiser le marché.

Ainsi, pour pouvoir prétendre à ce label Ultra HD, les écrans devront proposer une entrée numérique compatible avec cette résolution de 3840 x 2160 pixels et afficher cette définition nativement, sans aucune mise à l’échelle. Nous devrions voir arriver sur le marché de masse (donc grand public) ce type d’écrans dans le courant de l’année 2013. Pour l’instant, seuls quelques écrans haut de gamme pour passionnés fortunés sont disponibles au Japon et aux États-Unis.